Les instruments de bord

A L'horizon artificiel
Cet instrument sert à indiquer la position d'un avion par rapport à l'horizon terrestre symbolisé par une ligne séparant deux zones de couleurs différentes, l'une indiquant le ciel, l'autre la terre. L'attitude de l'avion est déduite de la position de cette ligne qui fournit des précisions sur le roulis et le tangage. Des marques sur les côtés précisent le degré d'inclinaison de l'avion et une bille située dans la partie inférieure informe le pilote du niveau de vol en dérapage.

B L'indicateur de vitesse (anémomètre)
La vitesse d'un appareil en vol est affichée en noeuds. Ces indications sont obtenues à partir d'une prise de pression par une sonde (tube de Pitot) située à l'extérieur de l'avion, dans l'axe du flux d'air. Cette mesure compare la pression atmosphérique et la pression du flux d'air, actionnant un mécanisme qui fait tourner l'aiguille du cadran gradué en noeuds (1 noeud = 1 mile nautique = 1,852 km).

C Température et pression d'huile
Un tableau de bord présente toujours un cadran fonctionnant comme un thermomètre pour la température de l'huile ainsi qu' un manomètre pour la pression d'huile.

D Le tachymètre
Il indique le nombre de tours/minute du moteur d'un appareil à hélice ou le pourcentage de régime d'un réacteur.

E La jauge de carburant
A surveiller scrupuleusement si on ne veut pas tomber en panne... surtout à plus de mille mètres du sol

F Le compas
Il s'agit généralement d'un compas digital contrôlé par un gyroscope. Il se compose d'un affichage indiquant le cap suivi par l'avion et son cap opposé.
Avant chaque vol, il est nécessaire d'ajuster manuellement la valeur correcte correspondant au compas magnétique à un endroit donné.

G L'altimètre
Cet instrument indique l'altitude à laquelle vole l'avion. Les graduations sont exprimées en pieds. Là aussi, un réglage s'impose avant un vol en fonction des conditions météorologiques qui modifient la pression atmosphérique, et surtout de l'altitude à laquelle est situé l'aérodrome. En effet, en Europe, on utilise un calage "QFE" indiquant comme point de référence ("0 pied") une prise d'altitude au niveau de la piste de décollage alors qu'aux États-Unis, on préfère le calage "QNH" qui affiche constamment l'altitude de l'avion par rapport au niveau de la mer. La petite aiguille indique les milliers de pieds, la grande correspond aux centaines. La réalité est plus compliquée et moins synthétique qu'il n'y paraît. En effet, le type de calage dépend des zones survolées. En montagne, par exemple dans les Vosges, on utilise le QNH pour pouvoir lire directement   une altitude/mer également altitude des sommets du relief mentionnées sur toutes les cartes. De cette manière toute erreur de calcul entre altitude du terrain et du sommet de la montagne est impossible. C'est beaucoup plus sécurisant. En survol de plaine on optera pour un calage QFE et on lira alors une altitude/sol. Le troisième calage est basé sur une référence isobarique 1013 hectopascal qui permet de définir des niveaux de vol en milliers de pieds (abréviation FL pour Flying Level). Ex: FL 100 signifie un niveau de vol 10.000 pieds, FL 195 un niveau de vol 19.500... Il arrive que, alors que vous utilisez un type de calage, un contrôleur vous informe ou vous demande votre altitude dans un autre référentiel. Quelle "galère" et surtout il faut savoir vite recalculer.

H Le variomètre
Il indique le taux de montée ou de descente d'un avion en milliers de pieds par minute ou en mètres/seconde, selon les cadrans et les régions du monde.

I Indicateurs VOR-ADF et sélecteur de radiales
Ces cadrans sont indispensables pour la radio-navigation. Ils permettent de situer l'avion par rapport à des balises émettant des signaux. Ainsi, il est possible de connaître la position d'un appareil volant sans visibilité, par mauvais temps ou de nuit en comparant son cap avec les informations de direction émises par les balises.